Au pays de la paresse
L'univers des nomades dans les Hauts-Plateaux algériens.
Le nomade Amor tombe amoureux de la belle Nedjma. Pour pouvoir payer la dot, il est obligé de travailler dans la mine de fer de l'Ouenza (entre Souk-Ahras et Tébessa). Mais le père de Nedjma lui préfère son rival Seghir qui lui offre des terres fertiles qu'il convoite depuis toujours.
Amor décide alors d'enlever Nedjma et de se réfugier en Tunisie…
C'est à nouveau avec une justesse et une lucidité incomparables que Charles Courtin, fort de ses longues expériences d'administrateur du bled, dépeint l'univers des nomades dans les Haut-Plateaux algériens.
Ces nomades "au pays de la paresse", devenus sédentaires sous la colonisation française, se transforment à nouveau en "nomades modernes" en quittant leurs douars pour aller travailler chez les "infidèles" – à la mine de l'Ouenza ou en traversant la Méditerranée.
Et c'est grâce à cet argent et ce lent changement de mentalité que les musulmans semblent préparer leur revanche :
"Les Musulmans rachetaient leurs terres aux Chrétiens. Leurs salaires, l'argent dont les roumis rétribuaient leur fatigue, ils les affectaient à cette reprise sournoise du sol. La terre des ancêtres, ils la reprenaient, lambeau par lambeau, péniblement. Ce travail qu'ils méprisaient, c'était une arme que les roumis leur offraient pour les vaincre, une arme redoutable, qui amènerait peut-être la défaite de leur race, parce qu'ils n'en sentiraient la menace que trop tard."
Remarques, commentaires et analyses de Wolf Albes.
Avec une documentation sur la mine de l'Ouenza.
Réédition de l'édition originale de 1942 (Librairie Alphonse Lemerre, Paris) : Au Pays de la Paresse
Editions Atlantis