Maurice Bouviolle. Peintre, écrivain du M´zab 1893 - 1971
Très jeune, Bouviolle se sent attiré par la peinture, ne pouvant trouver d’évasion dans la grisaille des ciels de sa région, il devient un peintre nomade en Algérie plantant son chevalet là où une scène provoque son émotion. Le service militaire le conduit au 1er régiment de tirailleurs algériens stationné à Blida.
Il est lauréat du concours pour le prix de la villa Abd-el-Tif en 1921 avec son camarade Jean Bouchaud. Le Sud l’attire, c’est pour lui un « Orient pur », et c’est dans le M’Zab qu’il va transformer son esthétique; il va recevoir de ces terres ensoleillées, une illumination intérieure qu’il idéalise.
En 1922, sa toile Marché à GhardaÏa exposée au Salon des artistes français lui assure un succès total. Bouviolle devient le peintre du M’Zab par excellence. Il reçoit le grand prix artistique de l’Algérie en 1931. Aux expositions coloniale et internationale de 1931 et 1937, le gouvernement général de l’Algérie, le charge d’exécuter de grands dioramas. Magie de l’art, avec des couleurs, des pinceaux et quelques mètres de toile, Bouviolle nous permet d’accomplir un étonnant voyage.
La Société des peintres orientalistes algériens le récompense en 1936. Une grande exposition au musée de la France d’Outre-mer est consacrée aux sept villes du M’Zab en 1939. Il met son talent au service de la colonie et comme beaucoup s’en fait le propagandiste. Il ne quitte pas l’Algérie après son séjour à Abd-el-Tif. Avec Louis Fernez, entre 1956 et 1958, il réalise la décoration du vestibule du lycée de jeunes filles de Kouba représentant La Joie de vivre. C’est l’amour de la vie, son exaltation, cette joie de vivre, qui fuit sans cesse qu’il exprime.
Editions Abd el Tif, 2002. 64 pages.