Avant que tout s'efface...
Mémoire de paix, mémoire de guerre d'un village d'Algérie 1877-1962...
En juillet 1962, l’Algérie devenait indépendante, balayant cent-trente-deux ans de présence française et rejetant brutalement sur le sol français plus d’un million de pieds-noirs.
Le temps a passé.
De ce petit village (Mercier-Lacombe) où l’auteur a vécu près de vingt ans, il ne reste plus aujourd’hui que deux- cents personnes environ dispersées dans l’hexagone. Quand elles auront disparu, qui pourra raconter ce qu’il était, comment on y vivait quand la paix régnait, puis quand le malheur est arrivé ?
C’est en faisant ce constat que Francine Laval, ancien professeur d'histoire à la retraite, a décidé d’écrire ses souvenirs en s’appuyant sur des archives familiales et des documents relatifs à l’histoire coloniale puis à la guerre.
L’auteur laisse aussi une large place aux témoignages de gens de son village, notamment sur cette terrible année 1962, où en deux mois le village se vidait de 90 % de sa population européenne.
De condition modeste dans leur immense majorité, eux qui n’avaient jamais mis les pieds sur le sol français, ils racontent entre humour et émotion leur errance, leurs efforts pour s’adapter, se reconstruire. « Nous, des nantis ? Plutôt des “clodos“ ! »