Amours de jeunesse ORAN - NICE - ALGER 1955 – 1962
Il est des destins qui par le hasard de leur naissance se trouvent confrontés au mortier de l’Histoire. Les guerres tombent sur les êtres - on peut dire par surprise - et si quelques uns peuvent dire qu’ils les dirigent, la plupart sont pris dans leurs rets, reçoivent les coups, et beaucoup y laissent leur vie. Guerres de libération ! Comme cela sonne bien. Algérie : le temps des colonies. Le temps de l’exode... Trop de vies passées, trop de sang versé. Que de larmes…
« Histoire et histoires, sentiment et réflexion, beauté et tragédie. Pétrir la pâte de l’Histoire ; la faire lever ; restituer sa vie à un passé pour qu’il redevienne présent et féconde l’avenir… » J.C.Rufin exprime ainsi le sens du Roman. Mais l’Histoire n’est pas le dessein de ce récit. Elle n’est que la toile de fond d’une histoire, de destinées qui seraient communes si elles n’avaient été mêlées par le hasard aux grands événements et acteurs de la défaisance de l’Algérie. Si elles n’avaient été enchevêtrées aux batailles et aux abominations.
Après quelques années d’étude en France, Gilbert, pied-noir, est soldat en Algérie. Il participe au maintien de l’ordre et se trouve pris dans la bataille d’Alger où il côtoie légionnaires et parachutistes. Partagé entre sa conscience et ses racines il doit combattre son ami d’enfance, musulman. Et il oscille entre un amour niçois et celui d’une jolie Pied-Noir qu’il finit par épouser en pleine tourmente, malgré la cruelle hostilité de sa famille.
Alors que ses parents s’enfuient à Paris il demeure attaché à Oran. Mais il est déchiré par l’assassinat du plus jeune de ses frères enlevé le 13 juillet 1962, qui le conduit à une rupture définitive avec sa terre natale.
Emaillé de nombreuses péripéties captivantes, de scènes à mourir de rire, ou à mourir tout court, on croise de nombreux personnages au caractère original tant en France qu’en Algérie : canaille de Paname, légionnaires à Sidi Bel Abbés, colonels à Alger, terroristes ou résistants OAS et FLN…