132 ans d'absence
Ce livre raconte une période peu connue de l’Algérie, celle des premiers pionniers.
Les ancêtres de l'auteur sont arrivés en 1848, avec 48 familles Franc-Comtoises à Bou-Medfa et Vesoul Bénian. Dans un territoire inconnu, ils ont affronté le choléra, le paludisme, les marais, les bêtes fauves et les pillards.Ils ont connu les années noires 1866-1867-1868 avec l'invasion des sauterelles, le tremblement de terre et la famine, puis l’insurrection de 1871. Malgré toutes ces difficultés, malgré le lourd tribu payé par ces hommes et ces femmes courageux, ils ont fait d'une plaine inculte, le grenier de l'Algérois.
Sont aussi racontés dans ce livre les derniers événements de notre pays où le 5 juillet 1962, Claude Paulin a été le témoin du massacre des européens.
Extrait de la Préface:
"J'ai voulu donner la parole à mes ancêtres, à ces premiers pionniers pour qu'ils racontent eux-mêmes leur aventure,leur espoir, leur souffrance, leur découragement mais aussi leur volonté inébranlable de réussir.
J'ai voulu leur donner la parole pour qu'ils défendent leur bilan, pour que leurs actions ne disparaissent pas dans l'oubli. Pour qu'ils se dressent contre tous les détracteurs qui les ont souvent accusés ou condamnés de leur appartement cossu ou de leur fauteuil.Tous ceux-là n'ont pas connu la peur, l'isolement, l'environnement hostile, une terre inculte, les maladies,les marais, les bêtes sauvages et pour combattre l'adversité, ces pionniers n'avaient que leurs bras, leur courage et l'espoir dans l'avenir de leur nouveau pays.
Si des erreurs ont été commises, ils n'en sont pas les seuls responsables mais ils peuvent être fiers de leur action sur une terre inhospitalière. Ils ont asséché les marais, fertilisé une terre à l’abandon et fait de la Mitidja le grenier à fruits et légumes de l’Algérie. Ils ont dompté les oueds et constitué des réserves d'eau grâce à la construction de 12 barrages. Ils ont créé un réseau routier de 54000 km, construit 23 ports dont celui de Mers el-Kébir, 23 aéroports, posé des milliers de kilomètres de chemin de fer. Les médecins militaires français ont soigné toutes les populations qui de un million en 1830 a atteint les neuf millions en 1962.
Les Français d’Algérie, l'armée Française et la France n'ont pas à rougir de leur bilan, en comparaison des colonisateurs précédents..."