Jeté sur la terre d'Algérie
Ce récit qui se passe pendant les premières années de la présence française en Algérie, met en scène deux personnages principaux Emile, l’aïeul, soldat de fortune, cavalier émérite mais noté par ses supérieurs comme «juste bon à être jeté sur la terre d’Algérie» car il supporte mal les contraintes de la vie de garnison en France. Il fera donc campagne sous les• ordres de Bugeaud, participera aux combats de la Sikkak et à la prise de la Smala. Une fois la paix revenue, l’officier de Chasseurs d’Afrique reconverti en soldat-laboureur fera souche en terre conquise et prendra part à l’assainissement et à la mise en valeur de la Mitidja. Sa fille Ernestine, une jeune personne au caractère bien trempé dont la jeunesse se passera d’abord en Oranie - période bénie de son enfance - puis à la maison d’éducation de la Légion d’Honneur à Ecouen - période noire de son adolescence - reviendra finalement en Algérie où elle épousera un blessé de la guerre de 1870 qui sera successivement Administrateur de commune mixte, Préfet, puis Secrétaire Général du Gouvernement en Algérie et Haut-Commissaire de France au Maroc du temps de Lyautey.
Saga familiale (de par les souvenirs qu’Ernestine a contés à sa petite fille, l’auteur) sur fond d’évènements historiques très bien documentés (grâce aux recherches entreprises par l’auteur) ce livre se lit comme un roman. Mais il constitue également un document précieux pour les historiens qui s’attacheront à retracer demain aussi bien les moments héroïques que l’humble réalité quotidienne de la vie des pionniers français d’Algérie.
Préface de Jean-Pierre Peroncel-Hugoz
Format: 13,5 x 22 cm - 224 pages- 1997.